jeudi 18 septembre 2008

Coucou, mon p'tit Papa!
J'espère que tu vas bien. Tu sais, l'autre jour, j'ai oublié de te raconter ce que Liam m'avait dit. En allant se coucher, il lisait le texte écrit sur la petite carte distribuée à ton enterrement. Quand il a vu la phrase "Continuez à rire de ce qui nous faisait rire ensemble", il s'est mis à sourire et à rire en racontant la fois ou tu avais vidé le bassin de jardin et qu'il t'avait demandé où étaient les poissons. Un bête truc mais il était tout content d'expliquer ça. Alors j'espère qu'il continuera à penser à toutes les choses qu'il a vécues avec toi et qui l'ont fait rire.
Lundi soir, Elouan était tout content de voir la lune parce que c'était une boule comme il disait. Il la regardait de la salle de bain. Puis mardi matin, il ne la voyait plus là alors il demandait ce qui s'était passé. Je lui ai dit que comme tu adorais le foot, tu avais sûrement shooté dedans parce qu'elle était carrément de l'autre côté de la maison. Puis il était tout excité parce que TA lune nous a suivis tout le long du trajet jusqu'à Vivy. Même Liam était tout fou...
Depuis quelques temps j'ai l'impression de te tirer vers le bas parce que j'arrête pas de penser au manque de toi. Le fait que Maman n'a pas remis l'arbre généalogique à la cuisine et surtout le soleil avec les photos qu'on t'a offert à ton anniversaire. Tous les jours je pense à un petit truc que je t'aurais demandé. Souvent des bêtises, hein, mais des choses que je sais que tu connaissais et que je t'aurais demandées si tu étais encore là. En plus pour l'instant je n'en sors pas avec les petits. Ils ne m'écoutent plus. Encore hier Elouan avait encore bien fait le bazar et ne prétendait pas ranger. J'ai été jusqu'à mettre ses jeux et son doudou dans des sacs poubelle et il a fallu ça pour qu'il accepte de ranger. Plus tard dans la journée il m'a dit: "tu m'emmerdes". Serge dit qu'il ne sait pas ce que ça veut dire mais en tout cas il sait dans quel contexte l'utiliser. Il n'a pas encore 3 ans et je n'en sors déjà plus. J'ai l'impression qu'il profite de mes faiblesses et je ne sais pas quoi faire. Je me secoue mais le moral ne va pas mieux pour autant. J'ai besoin de toi même si je sais que tu ne peux pas revenir. Ça m'épuise de faire semblant que tout va bien quand je suis à l'extérieur mais je me dis qu'il faut bien ça sinon je vais ma laisser aller. Si tu sais, donne-moi la force d'arrêter de me morfondre parce que j'ai horreur d'être comme ça et en plus c'est pas bon pour toi. Tu me manques, mon petit papa. Bisous à toi, à Tonton Pol et à Tante Marthe.
Béné

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