Coucou, Papa!
Je viens de voir que le nombre de visites sur ton blog vient de dépasser les 3000. Ça fait plaisir! Dommage qu'il n'y aie pas plus de commentaires, je voudrais savoir ce que les personnes qui viennent lire les messages pensent de toi et ce qu'ils ressentent pour l'instant. Ce matin, j'ai du mal, j'ai pleuré en repassant, en prenant les poussières. Je suis cafardeuse, peut--être du fait que depuis que je suis levée je pense que dans un mois ça serait ton anniversaire. On ne te connaîtra pas à 61 ans. En plus, on part en vacances la veille pour arriver ce jour-là et je culpabilise ne me disant que je ne saurai pas aller te dire bonjour au cimetière ce jour-là. Je t'apporterai bien sûr un petit truc la veille mais ça ne me semble pas pareil. Je sais que c'est idiot de se prendre la tête avec des choses comme ça mais ça vient tout seul. Et en plus je ne saurai pas venir te parler pendant 2 semaines. Quand on est partis il y a 2 ans, tu étais en rémission mais il y a eu tous les tracas du divorce et je savais que tu devais être mal avec toutes les méchancetés qui t'ont été dites. Et l'année dernière, tu n'étais pas bien, tu commençais les rayons le jour de ton anniversaire (chouette cadeau, hein?). Chaque fois qu'on téléphonait, tu disais que ça allait "extra", comme d'hab. Sûrement pour ne pas nous tracasser pendant qu'on était loin, encore comme d'hab. Et quand on est rentrés j'ai bien vu que ça n'allait pas si bien que tu le disais. Tu avais absolument voulu réparer un des petits vélos de Clément et Louis pour quand ton Pigloo allait rentrer. Tu avais tellement maigri et changé et pourtant tu avais toujours du courage et du moral. Tu étais brûlé dans la gorge à cause des rayons et tu n'as pas été très bien reçu par le médecin, ce qui t'a fait beaucoup de mal. Tu n'as décidément pas été épargné. Et tu ne méritais certainement pas tout ça. Mais on ne peut rien y changer. J'espère que tu viendras faire un petit tour à Sainte-Marie pour voir les gusses à la plage, puisque tu n'as pas pu venir "en vrai". Enfin, allez, je vais essayer de me secouer et de ne plus penser à des choses comme ça. Bisous bisous.
Béné