Papa j'ai le temps long...
Celà fait une semaine et un jour que tu es parti, je n'arrête pas de me dire "y'a une semaine on était près de lui au funérarium..." "y'a une semaine, on choisissait les chansons pour la messe..." "y'a une semaine fallait annoncer la triste nouvelle aux petits..." pffff
Y'a seulement une semaine et ça parait une éternité!
Avant hier, je me suis mise à écouter le cd des chansons que l'on a passées à ton enterrement, et forcément, j'ai craqué!
Depuis vendredi, j'ai une grosse boule dans le ventre, une grosse boule qui ne passe pas, je n'arrive pas à l'expliquer, par moments je pleure et ça va mieux, mais ça ne dure pas.
Et par moments, je ris, ou je souris, et après je m'en veux, d'avoir osé t'oublier pendant quelques minutes. Je sais que tu n'aurais pas aimé qu'on s'apitoie sur ton sort, mais t'as facile à dire toi... tu nous laisses là et faudrait encore qu'on ne soit pas triste!!!
Tantôt, je suis passée au cimetière, fallait que j'aille te voir, je n'ai pas su te parler, enfin, si, mais en silence, dans ma tête, parce qu'il y avait une femme à côté, qui avait l'air bien curieuse et j'avais pas envie qu'elle m'écoute...
Tes fleurs ont déjà eu chaud (ou plutôt froid,il a gelé cette nuit et les fleurs naturelles en ont pris un coup).
Maman m'a dit qu'elle allait les enlever, rien que ça, ça m'a fait chialer, je lui ai dis de faire ça petit à petit, pas tout jeter d'un coup; ça va faire tellement vide.
Tu en as reçu tellement! Tu les méritais bien va! Les gens t'ont été reconnaissants et ça nous a vraiment touchés.
J'ai du mal à me dire que quand on va aller à Naômé, on ne t'y verra plus... Pour l'instant, je crois que c'est encore un peu comme quand tu allais à Liège quelques jours, et on ne se rend pas encore vraiment compte que tu ne seras plus jamais assis dans ton fauteuil ou pire, que la porte du garage ne sera jamais plus ouverte avec toi entrain de souder ou réparer quelque chose.
Les petits ont l'air tellement indifférents que ça me fait bizarre, je sais qu'ils t 'adoraient mais je les vois qui jouent tout à fait normalement, j'ai l'impression qu'ils ne se rendent pas compte peut être comme nous finalement.
Enfin voilà, j'espère que tu as entendu tout ce qu'on avait à te dire juste avant ton départ, parce qu'on a peut être attendu trop longtemps pour s'avouer tout ça, mais je te le rappelle au cas où... on t'aime tous très fort, et surtout, on te remercie pour tout ce que tu nous as appris, et tout ce que tu as été et sera toujours pour nous.
Christelle
vendredi 23 novembre 2007
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire