Coucou, Papa!
Aujourd'hui, c'était le carnaval. Comme Christelle te l'a dit, le temps était pourri. Elouan n'a pas voulu mettre son costume et quand Liam est parti faire le tour du quartier, il n'a pas arrêté de pleurer parce qu'il avait peur du vent. Hum! C'est vrai que depuis les vacances et la visite du "château du vent" comme il dit, il est terrorisé dès que le vent souffle.
On est monté quand même chez vous pour qu'il se montre à Maman. L'gros Aimé est passé tantôt. Il n'était pas encore revenu depuis ton départ. C'est sa femme qui lui a dit qu'il serait peut-être temps qu'il aille souhaiter la bonne année chez vous. Apparemment, il a déjà voulu passer plusieurs fois mais n'a pas le courage d'entrer. Il s'est mis à pleurer en entrant. Il t'a encore traité de lâcheur. C'est vrai que vous vous entendiez bien. On aurait dit un vieux couple quand on vous voyait. Tu lui manques. Il a eu du mal d'enter dans la maison vide de toi. Je le comprends, je ressents la même chose. Quand je suis montée tantôt, j'ai encore senti une grosse boule dans le ventre et je dois lutter pour ne pas pleurer devant Maman. Comme Christelle, c'est le soir que j'ai le gros coup de cafard. L'année dernière, j'étais montée chez vous après journée pour vous montrer les petits déguisés.
Tu sais, la réunion des "Grandjean", je ne suis pas emballée non plus d'y aller. Une journée comme ça sans toi c'est pas génial. Tu es quand même le lien de tout, celui que tout le monde connaissait et appréciait. Comme dans le poème que je t'avais ramené de vacances, tu es l'arbre dont nous sommes les rameaux, tu es celui qui nous a donné un nom. Je suis fière de toi, Papa. Allez, on va mettre les petits au lit.
Bisous bisous. Je t'aime, Papa!
Béné