Papa,
Lorsque je prononce ce mot,
Papa,
Mon coeur se remplit de tendresse.
Du plus loin que je me souvienne
Tu as toujours été pour moi un homme fort
Que je respectais, que je craignais, que j'aimais.
Tout enfant, il t'arrivait de me hisser sur tes épaules
Mes jambes autour de ton cou,
Mes mains dans tes mains
Et il me semblait alors que je dominais le monde.
Merci de t'être fait tout petit
Quand tu jouais avec moi.
Merci d'être devenu si grand
Quand j'avais besoin de toi.
Tu es l'arbre dont nous sommes les rameaux.
Tu es le pilier de notre famille.
Tu es celui qui nous a donné un nom.
Tu es mon père.
Papa, ce poème, je l'avais trouvé sur une carte en vacances. Tout ce qui est écrit, je n'aurais jamais osé te le dire. Alors je t'ai acheté cette carte. J'espère que tu as compris que même si ces mots n'étaient pas de moi, c'est ce que je ressentais vraiment. Tout ça aurait pu être écrit pour toi. D'ailleurs j'ai eu les larmes aux yeux quand je l'ai lu, je n'aurais pas su lire tout haut tellement j'étais émue. En vacances, tous les jours je te téléphonais et tu me disais que tu te sentais vraiment bien, qu'il n'y avait pas de problème.b Et quand on est rentrés, j'ai bien vu que tu avais changé. Que tu n'étais pas en forme. Mais comme d'habitude, tu n'as pas voulu nous tracasser. Tu voulais qu'on profite de nos vacances. Pourtant, j'avais failli annuler, parce que j'avais peur qu'il t'arrive quelque chose pendant qu'on était partis. Mais tu aurais culpabilisé. Tu ne pensais décidément qu'aux autres. Quand on est revenus, tu avais des brulûres dues aux rayons. Tu as été chez le médecin et là tu t'es fait engueueler parce que tu n'avais pas téléphoné pendant les heures prévues. Ca t'en a mis un coup. Un médecin qui te soignait depuis 37 ans et qui n'a même pas compris que si tu y allais comme ça c'est que tu n'étais vraiment pas bien. Il t'a même proposé de te donner ton dossier médical. Si tu n'avais pas eu tant besoin d'être soulagé tu l'aurais pris. Si tu avais su tu l'aurais fait parce que le médecin que tu as pris après a été génial, il a compris comment tu étais. Le docteur Pineux a fait ce qu'il a pu pour te soulager. Pouratnt lui ne t'a pas connu très longtemps. Tandis que l'autre ne pensait qu'à son argent. D'ailleurs il ne s'est même pas déplacé pour venir à la mortuaire ou à l'enterrment. Ca aurait pourtant été la moindre des choes. Après tout le fric qu'il vous a pompé! Mais bon, j'espère qu'il s'en est voulu au moins un petit peu. Parce que moi je ne saurais pas pardonner ça.
Ce soir c'est le réveillon de nouvel an et j'ai vraiment pas envie de fêter ça mais comme à Noël, on fait l'effort parce que tu n'aurais pas été content si on n'avait rien fait. Tu nous manques. Terriblement. On est obligés de vivre sans toi. C'est si dur tous les jours. On pense à toi très fort.
Je te laisse mon petit papa. Bisous.
Béné
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