Bonjour papa,
Béné m'a prise de court... je venais t'annoncer la victoire du standard... enfin, je suppose que tu as dû les voir, et bien te démener en les regardant!!!
Je devais déjà le faire hier, mais en rentrant j'ai voulu tondre, mais la tondeuse a été bien capricieuse et n'a jamais voulu prendre.
Puis j'avais pas le coeur à ça, parce que Michel m'a téléphoné le matin pour m'annoncer une nouvelle qui m'a coupé les pattes, finalement il doit partir les trois semaines, mais en plus, c'est par hazard qu'il l'a appris, parce qu'on a fait le coup à un des ses collègues, et quand il a téléphoné pour s'assurer qu'il y avait bien un hotel réservé pour lui, on lui a donné en même temps le nom de Michel!
Sympas hein?
Donc il part mercredi prochain! Plus qu'une semaine. Qu'est ce que je vais avoir le temps long! J'ai vraiment pas envie de me retrouver seule pour l'instant.
Je me sens hyper fatiguée, et comme Béné, quand le réveil sonne, je n'ai qu'une seule envie, me remettre sous la couette!
Par moments, je me rends compte que j'ai juste envie d'être bien tranquille à la maison, avec ma petite famille.
En plus hier, Fabrice est passé, il passait chez le notaire le matin, et on a encore bien essayé de lui faire des ennuis. Je suis dégoutée, lui a dû quitter la maison parce qu'il ne pouvait pas assurer le prêt à lui tout seul, et il a bien gentiment continué payer la moitié du prêt tous les mois. En plus, dans cette maison, tu as été travailler alors que tu étais déjà bien malade. Tu n'aurais pas aimé voir ça. Il y a eu tellement de méchancetés au téléphone, tu t'en es rendu malade, ça t'a vraiment fait du mal. Tu ne méritais pas les insultes et les remarques que tu as reçues en plein visage. Même Marc, votre voisin a été sidéré et choqué d'entendre de telles choses, il a vu comme tu as été blessé.
Enfin soit, je sais que toutes ces histoires t'ont déjà rendu assez malade comme ça. Mais là, je sature un peu. Fabrice qui n'a pourtant pas sa langue dans sa poche est en train de s'écraser en se disant chaque fois "pour l'instant c'est calme alors je ne dis rien" mais en attendant, il se fait bouffer.
Pousse le un peu au derrière si tu sais. Parfois ça m'énerve qu'on ai ce caractère à se laisser avoir par tout le monde sans rien dire.
Je sais qu'on le tient de toi, mais parfois on devrait apprendre à se rebeller un peu.
Allez papa, donne nous un peu toute cette force.
Gros bisous de nous tous.
Christelle