mardi 29 janvier 2008

Bonjour, Papa!
Holàlà, hier soir, j'ai été donner à manger à Saria. Comme je me suis retrouvée toute seule chez vous, j'ai regardé un peu des photos mais ce fût difficile. Je me suis assise un peu dans ton fauteuil. Je n'avais jamais fait attention mais les boules en bois des accoudoirs sont usées ou plutôt le vernis. C'est vrai que c'était toujours ta place avant que tu sois moins bien et que tu aille plutôt dans le divan. Aujourd'hui, je ne me suis pas attardée. Je devais aller porter un colis chez Yvette et je n'avais pas envie d'y aller avec une tête de déterrée.
Tu me manques, tu sais.
Au boulot, on a eu un décès. C'était un nouveau pensionnaire qui était là depuis une semaine. C'est la 1ère fois depuis ton départ que je revoyais une personne morte. Mais ça ne m'a rien fait sur le coup. On a dû aider les hommes des pompes funèbres à le descendre par les escaliers parce que c'était un monsieur très lourd et après il a fallu que j'essaie de penser à autre chose parce que je ne voulais pas t'imaginer dans un sac comme ça. Je préfère les bons souvenirs de toi.
Enfin voilà le résumé de la journée. Je travaille encore quelques jours jusque lundi puis je suis en congé une semaine à partir de mardi prochain. J'espère que les zouaves ne vont pas trop m'en faire baver comme d'habitude quand je suis en congé...
Bisous bisous.
Béné
Bonjour papa,

J'avais envie de venir te faire un petit coucou... Pourtant, parfois j'ai l'impression de me répéter, de toujours te raconter la même chose; et c'est un peu le cas.

C'est vrai que quand tu étais là, on passait te voir, ou on te téléphonait et on te racontait plein plein de chosees, mais ici, malgré tout, ce n'est pas pareil, même si c'est chouette pour nous d'avoir l'impression de te raconter un peu notre vie, on sait aussi que plein d'autres personnes lisent, et parfois, il y a peut être des choses plus personnelles qu'on n'aurait racontées qu'à toi... alors finalement on les garde pour nous.

Par contre, ça fait plasir de voir le nombre de visites sur ton blog, ça prouve bien qu'on ne t'oublie pas.

J'ai eu le cafard tout le week end, samedi après midi, j'étais entrain de repasser, et Michel cherchait sur le pc un jeu pour les enfants, j'écoutais une jolie chanson de Zucherro, "wonderful life", quand Michel s'est retournée (probablement parce que je ne parlais plus et qu'il n'a pas l'habitude...) j'étais entrain de chialer.

J'ai le temps long après tout un tas de petites choses. Parfois des petits détails qui me font penser à toi.

Des fois, ça commence avec un rien, je pense à une personne chez qui je vais travailler, puis je me dis qu'elle est seule elle aussi... que son mari est décédé de la même maladie que toi... puis c'est reparti!

Ou je pense à quelque chose qu'on va faire et chaque fois, je me dis que ce sera sans toi...

Le prochain anniversaire par exemple, celui de maman, puis celui de Flavie... tout ça, on appréhende!

Enfin voilà, j'essaie de ne pas être toujours négative, même sur ton blog, parce que ce n'est pas toujours agréable de se relire, et voir que c'est toujours des textes tristes que l'on t'écrit, mais en même temps, ça reflète notre état d'esprit, nos pensées.

Maman est partie chez Madeleine et Jean, ça va lui changer un peu les idées parce que pour l'instant elle n'est pas très en forme. En plus, comme le dit Fabrice, si on ne la secoue pas, elle va se laisser aller, se renfermer et ne voudra plus voir personne, et ce n'est pas une solution. D'ailleurs, tu avais horreur de ça; alors si tu peux faire un petit quelque chose pour la secouer un peu, c'est avec grand plaisir qu'on acceptera une fois de plus ton aide!

Voilà, je n'ai pas vraiment grand chose à te raconter, la semaine a recommencé, demain, je suis en congé et Michel a pris congé aussi, c'est chouette.

Et vendredi, les vacances de carnaval commencent...

Allez papa je te laisse, je vais préparer le souper.

Gros bisous

Christelle

dimanche 27 janvier 2008

Coucou Papa!
Tu as vu, on t'a mis des chansons. Soit de celles que tu aimais, soit qui nous font penser à toi.
Ce matin, on est allés au cimetière. Elouan était encore bien excité. On t'a amené une petite potée avec des fleurs de saison. J'espère qu'elles tiendront le coup s'il gèle. Avant de partir, on est passés voir la tombe du grand-père de Serge et j'ai réalisé que même là vous êtes toujours "voisins d'en face". Serge me disait que vous vous retrouviez sûrement la nuit pour "boustiquer" tous les 2 et bricoler des "praguaguos" comme disait Liam quand il était petit. Enfin voilà tout. Maintenant je vais aider Serge à mettre les petits au bain parce que ce soir ils dorment à Vivy pour que je puisse commencer le boulot à 7h demain.
Bisous de nous 4.
Béné

Coucou papa,
J'ajouterai juste un petit truc au message de Béné, c'est qu'en plus de vous voir danser le dimanche matin dans la cuisine, et ça c'est vrai que c'est un chouette souvenir, je me souviens aussi souvent du nombre de fois où on se mêlait de téléphoner à radio longues oreilles, aux dédicaces du dimanche matin, et on vous faisait passer un petit message... Ca nous est même déjà arrivé d'en faire passer quand l'ambiance à la maison était plutôt du genre "un peu froide, ou même carrément plate..." qu'on entendait les mouches voler parce que visiblement, vous n'étiez pas d'accord pour une chose ou l'autre et tout d'un coup on entendait à la radio "un bon dimanche à Marie ma petite femme chérie de la part d'Yvon" ou "gros bisous mon chou Yvon de la part de Marie" heum... disons que ça faisait un peu drôle, et nous on se disait "ben s'ils entendent ça, ils vont se réconciler... et "s'r'aimer..."
C'est vrai, on avait tellement l'habitude de vous voir danser comme ça, que si vous aviez eu un petit ou même un gros différent, on était tout perdus, et forcément, on se disait "ils vont divorcer..." probablement comme tous les enfants quand les parents ont une dispute.
Enfin voilà, malgré les orages qui ont pu passer au dessus de la maison, vous avez toujours réussi à passer au dessus de vos petits soucis, pour notre plus grand bonheur.
Je vais d'ailleurs te mettre ici la photo du début de toute cette grande histoire...

samedi 26 janvier 2008

Hello, Papa!
Hier, au boulot, j'ai entendu une chanson que tu adorais. C'était "Laisse mes mains sur tes hanches" d'Adamo. Tu appréciais beaucoup ce chanteur. Ca m'a fait penser à toutes les fois (souvent le dimanche) où tu dansais avec Maman à la cuisine. C'était ce genre de chansons. Ca nous amusait. Tu adorais danser, d'ailleurs, tu nous as fait danser la valse (sans beaucoup de succès). Tu devais sûrement avoir les orteils en compote parce qu'on a pas vraiment ton talent! Au nouvel an de l'an 2000, je me souviens qu'on était au hall des sports à Carlsbourg et quand les danses ont commencé tu as voulu m'inviter. Je n'ai pas voulu y aller parce que je n'aime pas danser et maintenant je le regrette. Je sais que ça fait super longtemps mais j'y ai souvent repensé depuis ton départ. Je crois bien que ça a été la dernière occasion qu'on a eue de danser ensemble. Enfin, les regrets ne servent à rien.
Aujourd'hui on a "abandonné" nos petits monstres chez Murielle pour aller se balader un peu chez Ikéa et au Cora. Ca fait bizarre de se retrouver à 2 comme ça. Dans la voiture c'était limite si on ne retournait pas en croyant qu'ils dormaient. Mais ça fait du bien de ne pas les entendre se disputer...
Elouan est une vraie piplette, il se fait comprendre de mieux en mieux. Dans un peu plus de 2 mois, c'est l'école. Ca va faire tout drôle de ne plus avoir mon petit pot de colle derrière le matin quand je suis en congé. Liam est revenu de chez Murielle tout content, il a reçu un mini crabe séché qu'ils ont trouvé en mageant des moules. Il l'a apparemment examiné à la loupe. Tu connais sa passion pour les drôles de bêtes...
Maman a récupéré la voiture. Le garagiste a été super honnête, il ne l'a pas arnaquée. C'est vrai que Fabian lui a expliqué la situation et il te connaissait alors je pense qu'il lui a fait une fleur. Comme quoi il y a quand même encore des gens honnêtes.
Enfin voilà toutes les nouvelles. Je vais te laisser.
Bisous bisous.
Béné

mercredi 23 janvier 2008

Coucou Papa!
Aujourd'hui, je suis en congé.
Heureusement parce que la journée au boulot hier m'a parue super longue. Je n'ai eu affaire qu'à des râleurs et des déprimés. Autant chez les pensionnaires que chez les collègues. C'est dur parce que moi non plus je n'ai pas forcément envie d'être là mais je me force. Je sais que la vie n'est toujours facile pour personne mais ça m'énerve d'entendre des gens se plaindre pour des bêtises. Quand j'entends râler pour rien ça m'énerve et je n'arrive même pas à compatir. Il y a beaucoup de monde qui ne se rend pas compte de ce que peut être la vie après le départ d'un papa comme toi. Il y a un vide énorme. J'ai pas envie de rire ni de réconforter les gens. Pas après t'avoir perdu.
Hier soir, on est montés chez vous pour aller voir Maman. Il y avait tes pantoufles près du radiateur, comme tu les mettais toujours. Ça m'a fait tout drôle. C'est si dur d'aller chez vous et de ne pas te voir. Je regarde ta petite maison et je suis contente de voir que les mésanges s'y plaisent tant. Je suis sûre que tous les oiseaux de la région se sont fait passer le mot. Je regrette juste que tu n'aies pas eu le temps de finir la nôtre.
Tu as vu les ennuis que Maman a eu avec la voiture. Si tu étais encore là, tu aurais su quoi tout de suite. Elle avait peur de devoir changer, en partie parce que tu aimais cette voiture. Puis tu y a bricolé aussi. C'est toi qui faisait les entretiens, évidemment.
Je t'ai mis le texte que Freddy Arnould a lu à ton enterrement, Françoise est venue l'apporter à Maman hier.
Quand je suis rentrée du boulot hier, on voulait monter chez vous puis on a vu qu'André et Hélène étaient là alors on s'est dit qu'on irait pus tard pour ne pas les faire fuir et pour que Maman n'aie pas tout le monde en même temps. Apparemment quand ils sont arrivés, André a été voir ta petite maison et il a eu du mal. Hélène disait aussi à Maman que la dernière fois qu'il sont venus te voir, quelques jours avant ton départ, tu lui avais dit qu'il fallait qu'elle revienne te voir. Malheureusement elle n'en a pas eu le temps. Ça a été si vite. Tu me manques.
Bisous bisous.
Béné

Texte de Freddy Arnould lu à ton enterrement

Au travers de ses proches, la personnalité d'Yvon a été dessinée et son parcours de vie retracé.
J'aimerais aussi associer notre communauté villageoise à cet hommage. La vie en communauté repose sur la faculté de chacun à se mettre au service et à l'écoute des autres. C'est à merveille qu'Yvon remplissait ce rôle, impliqué dans plusieurs mouvements, dont le club de football, il aimait participer aux activités locales qu'il illuminait de sa bonne humeur.
Yvon était l'homme de tous les possibles; pour lui, ingénieux, il n'y avait pas de problèmes, uniquement des solutions. Quand on se rendait chez lui pour une difficulté en lui demandant: "Yvon, tu crois que c'est possible de réaliser cela?". Il répondait: "Oh bin oui va, on va toudi sayî" et c'était parti.
Mieux qu'un long discours, je vous propose d'écouter une chanson de Pauline Croze qui dit le courage de l'être malade et, par delà, sa beauté. Elle évoque aussi les sentiments de ceux et surtout de celle pour qui il a été si cher.

Voici les paroles:

T'es beau,
T'es beau parce que t'es courageux,
De regarder dans le fond des yeux,
Celui qui te défie d'être heureux.

T'es beau,
T'es beau comme un cri silencieux,
Vaillant comme un métal précieux,
Qui se bat pour guérir de ses bleus.

C'est comme une rengaine,
Quelques notes en peine,
Qui forcent mon coeur,
Qui forcent ma joie,
Quand je pense a toi,
A présent.

J'ai beau,
J'ai beau me dire qu'au fond c'est mieux,
Même si c'est encore douloureux,
Je n'ai pas de recoin silencieux.

C'est beau,
C'est beau parce que c'est orageux,
Avec ce temps je connais peu,
Les mots qui traînent au coin de mes yeux.

C'est comme une rengaine,
Quelques notes en peine,
Qui forcent mon coeur,
Qui forcent ma joie
Quand je pense à toi,

Toi qui sors de scène,
Sans armes et sans haine,
J'ai peur d'oublier,
J'ai peur d'accepter,
J'ai peur des vivants,
A présent.

T'es beau...

mardi 22 janvier 2008

Bonjour papa,
Je viens de voir la photo de toi et Elouan, je crois qu'on ne se rendait pas compte à ce moment là à quel point tu avais maigri, parce que pour l'instant, les photos qu'on regarde de toi sont celles d'il y a un peu plus longtemps, quand tu étais un peu plus rond de visage.
Ca fait bizarre.
Hier, j'ai eu une réunion au boulot le soir, une réunion d'urgence parce apparemment ça ne va pas très bien, ils viennent de licencier encore trois filles. Et dans le groupe, il y avait des filles avec qui j'ai suivi une formation au mois de juin, et je me souviens que le prof tous les matins nous demandait de faire notre "météo du jour", et le dernier jour j'ai craqué, Michel était parti en mission depuis deux semaines et j'avais le temps long, et on venait d'apprendre que tes résultats n'étaient pas bons, j'avais l'impression de devoir garder tout ça pour moi et Michel n'était pas là pour me remonter le moral.
Alors hier, cette fille est venue me trouver et me demander "alors ton papa, ça va?" la question qui tue!!!
J'ai eu tout de suite les larmes aux yeux, elle a été super mal à l'aise la pauvre. Elle ne savait plus quoi me dire... on a parlé souvent de toi avec elle, parce qu'elle a perdu ses deux parents et son frère d'un cancer.
Elle savait donc de quoi je pouvais parler.
Maman a des problèmes avec la voiture, avec la boite à vitesse qu'il faut changer.
Depuis que tu es parti, les ennuis et les mauvaises nouvelles s'enchainent. C'est super démoralisant.
Je ne vois même pas que c'est nous qui le prenons comme ça parce que tu n'es plus là.
Maman est toute perdue, pour l'instant, elle ne va pas bien. Et ce problème de voiture en plus n'arrange bien sûr rien à ses affaires.
Fabian est venu voir dimanche soir, elle devait partir chez Madeleine et Jean quelques jours pour se changer les idées, et c'est encore raté avec cette histoire de voiture.
En plus, je travaille à temps plein cette semaine encore et j'ai l'impression de ne pas avoir de temps pour passer la voir et la délaisser comme ça.
Enfin voilà, je n'ai pas beaucoup de choses à te ranconter, pour l'instant c'est boulot, dodo presque...
J'espère avoir quelques congés avec les petits et Michel pendant les vacances de carnaval.
Voilà papa, j'avais un petit trou dans ma journée, je vais diner et repartir travailler.
Bisous papa, tu me manques
Christelle

dimanche 20 janvier 2008

Un cheval qui était venu se balader au verger

Bonjour, Papa!
Il y a quelques minutes, on vient de voir un petit reportage à la télé sur un dresseur d'animaux pour le cinéma. Je suis sûre que ça t'aurait plu. Cet homme dresse toutes sortes de bêtes. Il vient de dresser 3 loups pour un film avec une petite fille. C'est super chouette. Il a aussi un pélican, un cerf, un sanglier, des rats et évidemment des chats. J'ai repensé au film Pom le poulain que je t'ai offert en dvd il n'y a pas si longtemps. Je cherchais ce dvd depuis un bout de temps et quand je l'ai trouvé je l'ai acheté pour toi puisque c'était un film avec des chevaux et que tu adorais ces animaux. Ca t'a plu, je crois que tu l'as regardé plusieurs fois. Je suis contente que ça t'aie fait plaisir. Tu nous a appris à aimer et à respecter les bêtes et pour ça aussi on peut être fiers de toi. Merci Papa.
Béné

La dernière photo de toi et Elouan

samedi 19 janvier 2008

Bonjour papa,
Je viens de lire le message de Béné, c'est vrai qu'on vient de passer chez vous, et maman m'a raconté en pleurant qu'elle se demandait pourquoi Béné n'y passait plus; mais je la comprends, je ne vais presque plus à Naômé non plus, et je l'ai encore dis à Michel avant hier, j'ai l'impression qu'on délaisse un peu maman et qu'on n'est pas vraiment là pour la soutenir, et pourtant, je sais que pour l'instant elle a très dur.
Mais c'est comme Béné, aller à Naômé sans t'y voir c'est vraiment pas agréable.
En plus pour l'instant, j'ai l'impression que tout s'enchaine pour l'instant, après le chien qui est crevé la semaine dernière, voilà qu'hier, j'étais allée commander un petit bouquet pour l'anniversaire de Maryvonne qui a 50 ans aujourd'hui, et en revenant, juste devant la maison, je me suis pris un petit vieux à mobylette, enfin; pour être plus claire, un petit vieux à mobylette est venu se prendre ma voiture, alors que j'attendais devant la maison pour rentrer dans l'allée, mais des voitures venaient en face et j'attendais pour les laisser passer, apparemment il ne m'a pas vue, et est venu foncer dans ma voiture!!!
Le stress!! Comme je n'ai jamais eu d'accident ni même d'accrochage, j'ai paniqué, j'ai vu qu'il n'y avait pas de voiture derrière, je me demandais un peu ce qui m'arrivait, et je suis rentrée dans l'allée devant la maison, c'est là que je me suis rendue compte que le petit pèpère était toujours accroché à ma voiture!!!!
Ca prête à rire maintenant mais sur le coup quel stress!!! J'essayais de le relever mais il n'y arrivait pas, sa jambe était coincée sous la mobylette, alors je suis allée en catastrophe appeler les voisins.
Il avait le genou tout arraché et l'arcade qui saignait.
Le pire, c'est qu'il me reproche de lui avoir coupé la route, en fait, il pensait que je sortais de la cour devant chez nous, donc il ne m'avait vraiment pas vue...
Alors sur le coup j'étais toute perdue, si tu avais été là, je sais que je t'aurais appelé, comme la fois à curfoz où quelqu'un avait essayé d'entrer dans la maison...
Finalement les voisins ont été bien sympas, ils sont venus voir si ça allait pcq ils avaient bien vu que je paniquais.
J'ai appelé l'assureur et il est venu faire le constat pendant que j'allais chez le doc avec le petit monsieur.
Alors forcément j'en avais encore gros pour lui, quand le médecin lui a demandé 58 euros pour la consultation je me disais "pauvre petit vieux, si ça se trouve il n'a qu'une petite pension et le voilà obligé de débourser" mais après, il nous a raconté qu'il venait d'aller vendre des sapins pour 400 000 francs belges... à ce niveau là j'étais déjà rassurée!
Alors comme il n'avait pas de moyen de locomotion, pas d'enfants et juste une nièce qu'il avait peur de déranger, on lui a proposé d'aller le conduire aujourd'hui matin chez son médecin traitant pour son rappel de tétanos pcq le doc hier n'en n'avait pas de stock.
Et après midj, tante Maryse me tél, elle était au courant par sa mère, en fait le petit vieux habite Opont et a tel aux parents de tante Maryse et leur a raconté qu'il avait eu un accident avec moi... que je roulais sans phare et que je lui avais coupé la route.
Alors j'étais super déçue, on se décarcasse pour le tirer d'embarras et voilà le merci qu'on en a.
Mais bon, on l'a fait de bon coeur, et c'est vrai que j'avais super mal au coeur pour lui, tu verrais sa tête aujourd'hui! Il a les deux yeux au beurre noir...
ENfin voilà, notre week end commençait super bien.
Ce matin, les petits avaient un tournoi de foot à carlsbourg, Clément a joué au goal et s'est super bien débrouillé, et apparemment l'entraineur a envie de l'y remettre de temps en temps, et c'est vrai qu'il a fait quelques beaux arrêts. J'crois que je vais me mettre à apprécier le foot, en tout cas, le long du terrain, je m'excite comme une malade...
Allez, je vais te laisser, je vais préparer mon petit souper (Michel vient de faire mon repassage... c'est cool hein?!)
Allez, à bientot,
bisous mon ptit papa
Christelle
Coucou, Papa!
Ce matin, je viens d'aller chez vous pour apporter des restes à manger pour les daims. Tu sais, Maman m'avait dit l'autre jour que Pauline se faisait chasser par les autres et c'est vrai qu'elle n'a pas l'air à son aise. Je me demande si tu ne lui manques pas. C'est peut-être des animaux sauvages mais je crois qu'elle se rend compte qu'elle ne te vois plus. Elle avait l'habitude que tu ailles les nourrir et là depuis plus de 2 mois elle ne te voit plus. J'imagine qu'elle sent ton absence.
Maman m'a dit aussi qu'elle se demandait si j'étais fâchée sur elle parce que je ne viens plus chez vous. C'est vraiment pas ça c'est parce que c'est trop dur d'aller là et de ne plus te voir. J'avais l'habitude d'aller chez vous tous mes jours de congé après avoir conduit Liam à l'école le matin et je n'arrive pas à continuer. C'est difficile même si je sais que ça ferait du bien à Maman de nous voir un peu chez vous. Je vais essayer d'y retourner plus régulièrement. Je ne savais pas que ça lui faisait du mal.
Je vais aller m'occuper des filles parce que les ont voulu venir avec moi. Les 2 grands jouent en haut et les 2 petits s'amusent en bas.
Bisous.
Béné

vendredi 18 janvier 2008

Bonjour, Papa!
Dure journée aujourd'hui car nuit agitée. J'ai rêvé de drôles de choses et ça m'a perturbé une bonne partie de la journée au boulot.
J'ai rêvé de ta mort mais tu étais dans la divan. Depuis 2 jours on te veillait, c'était la mortuaire mais tu étais simplement couché dans ton divan. Puis tu as eu des spasmes et tu t'es réveillé. Tu t'es ensuite mis debout et tout et tu étais de nouveau vivant. Je me suis réveillée plusieurs fois et chaque fois que je me rendormais le rêve continuait. A chaque réveil, j'espérais que tout soit vrai, j'y croyais vraiment même si je sais que c'est idiot et impossible. Je me rends compte que je ne te verrai jamais plus, et que les petits n'auront peut-être pas de souvenir concret de toi. J'aurais voulu pouvoir faire plus pour toi, et si j'avais su j'aurais pris un congé pour soins palliatifs pour pouvoir passer plus de temps avec toi. Je m'étais renseignée mais j'ai hésité parce que tu aurais trouvé bizarre que je ne travaille pas. Je culpabilise aussi beaucoup parce qu'on ne t'a pas dit la vérité. On aurait dû créer ce blog avant ton départ. Ça aurait sûrement été plus facile de te dire les choses par écrit. Mais c'est trop tard de toute façon.
C'était la 1ère fois que je rêvais de toi comme ça et ça fait tout drôle. C'est peut-être aussi parce que ça a fait 2 mois ce mercredi que tu es parti. C'est tellement injuste. Il y a tant de gens sur terre qui n'ont plus envie d'être là et qui n'ont plus rien à faire ici. On ne choisi pas malheureusement. Celui qui prend les décisions a vraiment eu tort de prendre une personne aussi bonne que toi.
Je vais essayer de penser à des choses positives (et réelles) et de me souvenir de toutes les bonnes choses que tu faisais.
Je t'aime, Papa. Bisous.
Béné

mercredi 16 janvier 2008

Madeleine et Jean pensent encore à toi...

16 janvier 2008.Voilà déjà 2 mois que ton combat s’achevait… Tu partais sans te plaindre. Mais dans nos pensées et avec le blog tu es encore bien là.Bien des photos te montrent toujours souriant,adorant tes petits-enfants.Tu en parlais à chacune de nos rencontres.
Oh,oui! Les cousins de Rochefort t’appréciaient beaucoup.
Quand on se rappelle les beaux moments de vacances passés ensemble, on se dit que tu étais plein de bonne humeur et que tu la transmettais à tous. Dommage qu’il n’y en ait pas eu plus!
Quand Marie te téléphonait de chez nous alors que tu étais sur ton lit d’hopital il y avait toujours une petite blague pour Jean.
On sait que de là-haut, tu veilles sur tous ceux et celles qui te sont chers.
Tous ceux qui ont eu le bonheur de te rencontrer ne peuvent garder que de bons souvenirs de toi.Lors
De notre visite à Marie, nous avons constaté que les mésanges appréciaient ta petite maison.

Dans nos cœurs tu seras toujours présent et nous serons toujours là pour Marie.


Les cousins de Rochefort
Bonjour papa,
Aujourd'hui, ça fait deux mois. Deux mois que tu nous as quitté, deux mois que toute notre vie a changé; deux mois que rien n'est plus pareil et qu'on a tous du mal à savoir où l'on en est.
Dh'abitude, je trouve que le temps passe vite, parfois même beaucoup trop, mais ici, j'ai l'impression qu'il y a une éternité.
J'ai failli me relever hier soir pour venir t'écrire un petit mot. J'ai encore mis une éternité à trouver le sommeil, et à une heure trente j'étais toujours entrain de regarder la télé.
Quand on s'est couchés, j'ai commencé à penser à l'anniversaire d'Alain qu'on va organiser, il aura 70 ans fin du mois, forcément, tout un tas d'autres images me sont venues à l'esprit... l'organisation de tes 60 ans puis je passe d'une image à l'autre, pour toujours en revenir à celles des derniers jours.
Hier, je n'arrivais pas à mettre de côté celle du jeudi, la veille de ton départ, quand maman devait aller faire quelques courses et n'osait pas te laisser seul; alors je suis venue près de toi, avec les petits, et, comme tu ne parlais plus beaucoup, j'étais mal à l'aise, parce que je ne voulais pas te donner l'impression d'être venue "te garder ou te surveiller", alors, pendant que j'étais là, j'ai déballé la planche à repasser de maman et je suis venue repasser près de toi.
Tu étais un peu "perdu", on a même ri après, parce que tante Eliane a téléphoné, elle voulait le numéro de téléphone d'Annie Dion (elle voulait lui faire savoir que tante Marthe était partie) et tante Eliane m'a demandé si tu savais où Annie habitait, pour pouvoir chercher son numéro, tu m'as juste répondu "oui" avec un grand sourire, mais tu ne m'as jamais dis où c'était... Et justement, ce jour là, tu étais souriant, tu ne disais plus que tu avais mal, tu n'avais plus l'air pensif ou tracassé, on devrait garder cette image de toi. Mais pour l'instant j'ai encore beaucoup de mal pour ça.
Tu as demandé à boire plusieurs fois, et Clément était aux petits soins pour toi, c'est lui qui venait à chaque fois tenir ton verre, tu buvais tellement vite, j'avais peur que tu n'avales de travers...
Tu vois, hier, c'était toutes ces images que j'avais en tête, j'ai l'impression que tout ça s'est passé il y a une éternité, et pourtant, il y a à peine deux mois.
C'est tellement long sans toi!
Maman est allée passer la voiture au contrôle technique hier pour la première fois, elle est passée, mais tu vois, d'habitude c'est toi qui faisais tout ça, ça te paraissait tellement logique.
Chez nous, rien de bien spécial, les petits commencent les entrainements de foot en salle ce soir, et ils ont encore un tournoi samedi.
Je sais que ma journée va être longue, parce que je n'ai pas le moral, en plus, je n'ai presque pas dormi, je suis fatiguée, et tout l'après midi, je travailler chez un jeune monsieur qui a perdu sa femme il y a quelques années dans un accident de voiture, et la dernière fois que j'y suis allée, il a beaucoup parlé d'elle, et moi, de toi qui étais malade, et ici, comme ça fait un bout de temps que je ne suis plus allée chez lui, je m'attends à "et votre papa, comment il va?".La question qui tue...
Enfin, on ne peut pas se protéger de ce genre de choses, et elles arriveront encore.
Allez papa, je te laisse, je vais aller travailler.
Gros bisous
Christelle

lundi 14 janvier 2008

Bonjour, Papa!
Hier soir, j'ai eu gros coup de cafard. Je ne sais pas pourquoi, je me suis mise à penser à tes mains. Quand j'étais petite, je me souviens que j'adorais tes mains. Je sais que c'est bizarre mais le fait qu'elle soit rêches et toujours un peu noires (de restes de graisse), je trouvais que c'était bien. Peut-être que c'est parce que ça voulait dire que tu travaillais beaucoup et que j'ai toujours été fière de toi sans jamais te le dire. Mais je suppose que tu le savais puisque j'étais toujours collée à toi et que je ne prétendais pas laisser ma place dans la voiture, toujours derrière toi. Si Fabrice ou Christelle s'installait là pour me faire râler ça marchait à tous les coups. Il y a aussi toutes les nuits où après que j'ai été brûlée, tu passais des heures à frotter avec tes mains sur les bandages parce que les plaies chatouillaient. C'était en plein hiver et donc tu passais des journées et des nuits complètes au service d'hiver et pourtant tu n'hésitais pas. Je ne me souviens pas que tu aies rouspété une seule fois. Pourtant tu devais être épuisé. Mais tu le faisais quand même pour me soulager.
Hier soir je n'ai pas non plus arrêté de penser à tes dernières heures quand tu ne voulais pas qu'on te lâche la main. Chaque fois qu'on laissait un peu ta main, tu nous agrippais comme si tu avais peur d'être seul pour partir. Mais tu ne l'étais pas. Il y avait du monde autour de toi. Ce jour-là, quand je suis arrivée, je t'ai demandé si ça allait et tu m'as répondu oui (comme d'habitude) puis je t'ai demandé si tu avais peur et tu m'as répondu: non, je n'ai pas peur. Ce sont les derniers mots que je t'ai entendu dire. Quand Serge est arrivé et qu'on t'a dit qu'il était là tu t'es retourné. Puis je crois qu'après, comme le docteur t'a fait une injection qui t'a fait dormir, tu n'entendais plus trop ce qui se passait. En tout cas c'est ce que j'imagine puisque tu ne réagissais plus aux bruits. J'avais terriblement peur de ne pas être là pour tes derniers instants. Heureusement j'ai pu te dire que je t'aimais et j'espère que tu as entendu ça. La veille, quand je suis partie, j'ai été t'embrasser et je ne le regrette pas. Parce qu'on avait perdu cette habitude là de se faire la bise et c'est dommage. Je me dis juste parfois que j'aurais dû te regarder différemment, cette dernière fois où on a encore rigolé. Mais finalement c'est peut-être mieux ainsi. J'ai la chance d'habiter tout près et d'avoir pu être là tous les jours. Tu me manques terriblement et je m'en veux chaque fois que je ri ou que je passe une bonne journée. Je me dis que c'est pas normal d'être déjà comme ça alors que tu es parti depuis moins de 2 mois. Il y aura tout juste 2 mois ce mercredi. Je m'en veux de ne pas t'avoir dit la vérité quand on a appris que cette saloperie de maladie prenait le dessus. On a eu peur que tu baisses les bras et j'espère vraiment que tu ne nous en veux pas. On a vraiment voulu bien faire.
Merci d'avoir été un papa aussi génial, toujours là pour rendre service à tout le monde. Plein d'amour pour tous ceux qui t'entouraient. J'espère que tout ceux qui t'ont bien connu ne t'oublieront jamais et se souviendront du petit homme super que tu as toujours été. Moi en tout cas je penserai toujours à toi.
Bisous tout là-haut.
Béné

dimanche 13 janvier 2008

Bonsoir papa

Bonsoir papa,
Maman vient de partir avec Clément et Louis, comme ils ont congé demain à l'école et que je commence assez tôt, ils dorment chez vous.
Alors maman a mangé avec nous. Elle a eu de la visite tout le week end, et je crois que ça lui fait beaucoup de bien. Elle a eu Madeleine et Jean hier après midi, et aujourd'hui, Paula (de Jemelle comme vous disiez toujours...) et son fils Jean Marie. Sabrina lui a aussi téléphoné pour venir lui dire bonjour mais comme elle avait de la visite, elle reporte ça à une autre fois. C'est pas plus mal que les visites s'étalent, comme ça, ça l'occupe.
Mardi, maman va voir bobonne, tante Eliane est partie en vacances, et maman pensait lui dire que tu n'étais plus là, parce qu'à chaque visite, bobonne lui demande comment tu vas, et apparemment, elle dit à tout le monde que tu ne vas pas bien, qu'elle s'attend à ce qu'un de ces jours on lui annonce ton décès.
J'imagine que ça doit être dur pour maman de lui cacher ça, et faire comme si tu étais encore là. Mais quand tu es parti, on s'est tous posé la question de le dire ou non à bobonne, puis c'est vrai qu'on avait peur qu'elle soit perturbée et plus difficile, et je crois que plus le temps passe, moins on a le courage d'aller lui dire.
Maman pensait le faire mardi en allant lui dire bonjour mais finalement, on trouve ça un peu vache, c'est tante Eliane qui risque de payer les pots cassés à son retour. Et puis, comment est ce qu'on va lui dire? Elle va demander à aller à la mortuaire, à l'enterrement etc...
Je ne sais pas ce qui est le mieux pour elle comme pour tout le monde.
ALors on rumine ça, et hier, j'avais le coeur gros. Depuis quelques jours, je refais plein de cauchemards, quasi toujours les mêmes, tu es toujours vivant mais pas en forme du tout. Tu es, la plupart du temps entrain de vivre tes dernières heures, mais très mal en point (finalement, je vois des choses que l'on n'a pas vécues avec toi, à part le tout dernier jour) et c'est dans ces moments là que je m'aperçois qu'il faudra très longtemps avant que cette plaie se referme.
Enfin voilà, il n'y a pas grand chose de nouveau pour nous; Clément et Louis, et même Geoffrey et Pauline qui sont venus ce week end n'ont finalement plus l'air trop accablés par la mort de Youp, j'ai parfois l'impression qu'ils sont blindés ou alors, qu'ils réagissent vraiment différemment de nous, ce qui parfois ne semble pas plus mal.
Demain le boulot reprend, ah, oui, je ne t'ai pas dis: ils me prolongent de 6 mois à la csd, je suis contente, même si, malgré tout, j'espérais déjà mon contrat à durée indéterminée.
Mais tu dois le savoir puisque je t'avais demandé un petit coup de pouce...
Et visiblement, même maintenant, on peut toujours compter sur toi!
Merci papa
Christelle

vendredi 11 janvier 2008

Bonjour, Papa!
Tu as vu, la visite de Maman chez le cardiologue était bonne. Heureusement parce que si elle avait eu quelque chose de grave, je ne sais pas si on j'aurais pu tenir parce que des mauvaises nouvelles, on en a eu assez. En plus, Youp que s'est étouffée, c'est vraiment triste parce qu'elle était super gentille. Clément et Louis ont perdu leur 2ème chien, si peu de temps après ton départ, c'est encore un choc, même si ce n'était qu'un chien.
Alors, tu es au courant que ton pote Philippe est devenu papy? Et il y sera bientôt pour la 2ème fois dans peu de temps. Son portefeuilles va en prendre un fameux coup!
Cet après-midi, au boulot, ma collègue Judith m'a dit que je devais tenir de toi parce qu'on était en train de recouper les pattes d'une étagère à la scie à métaux et comme on n'y arrivait pas trop bien, j'ai eu l'idée de tenir la scie chacune d'un côté et on a eu beaucoup plus facile comme ça. Ça m'a fait super plaisir parce que si je tiens de toi, je peux faire plein de choses. J'en serais fière si tu m'avais légué ton savoir-faire et ton ingéniosité.
Maman est passée après le souper pour qu'on lui imprime les pages du blog qu'elle n'a pas encore lues.
Liam est tout content parce qu'il a reçu (par la poste) une carte de son institutrice pour le remercier pour son cadeau. Et en plus, à l'école, comme il avait fait un exercice sans faute et sans rien oublier, elle lui a donné une médaille imaginaire. J'espère que ça va le motiver.
Sinon il n'y a pas grand chose de spécial, je travaille ce week-end mais je passerai au cimetière.
Bisous bisous.
Béné

mercredi 9 janvier 2008

Bonsoir papa

J'ai l'impression que rien ne va.
Je suis allée conduire maman à sa visite à dinant chez le cardiologue et pendant qu'elle était là bas, Michel m'a téléphoné, il venait de rentrer, et de trouver le chien mort.
Pauvre bête! Elle se serait étouffée, en déchiquetant un des coussins du salon! C'est vrai qu'elle avait la sale manie de toujours manger tout ce qu'elle trouvait quand on n'était pas à la maison.
Je sais que ce n'est qu'un chien, mais malgré tout elle était tellement attachante! Je viens de le dire à Michel, y'a toujours un petit truc qui ne va pas.
On sort de quelque chose et autre chose nous retombe dessus.
Par contre, chose rassurante, la visite de maman est bonne, c'était une fausse alerte.
J'ai de la peine pour les petits, ils ont pleuré beaucoup dans la voiture en revenant.
Ils y étaient super attachés, elle était tellement amitieuse!
Enfin voilà, ce n'est rien comparé au vide que toi tu laisses, mais c'est vrai que leur petit chien c'était aussi un peu de réconfort pour eux.
Gros bisous papa, tu me manques
Christelle
Bonjour, Papa!
Avant-hier, quand Liam a été se coucher, il a mis sa couronne autour du cadre avec ta photo qui est sur sa table de nuit. C'était chouette de voir qu'il pense à toi comme ça. Tous les soirs il te souhaite bonne nuit et des beaux rêves.
Hier matin il demandait déjà quand était le prochain congé, il pensait déjà qu'il n'irait pas à l'école aujourd'hui. Heureusement qu'il n'y a école que le matin et que les congés de carnaval ne sont pas très loin! Mais c'est vrai qu'avec la logopède le mercredi après-midi et les devoirs il travaille beaucoup. Pourtant il se débrouille bien. Hier il avait une dictée à préparer, 10 mots qu'il a lus une fois puis il a tout écrit sans faute. Pas mal, hein?
Ce matin, j'ai été au cimetière avec Elouan, il a couru directement vers la tombe, il connaît le chemin. Il t'a parlé un petit peu. Il voulait aussi prendre la photo du cheval avec le poème. Tu lui aurais sûrement dit: Ben oui, prend-la va mon gamin.
Allez, je te laisse.
Bisous bisous.
Béné

Poème de Patricia, pour tes 60 ans




Lorsqu'un enfant naît

Un patronyme lui est imposé

C'est GRANDJEAN qu'on s'est appelés

Puis tes parents ont décidé

Du prénom qu'ils allaient te donner

C'est YVON qui l'a emporté.

Tu avais déjà un frère aîné

Mais ils ne s'en sont pas contenté

Un frère puis une soeur sont arrivés

Ainsi les années ont passé

Puis un jour ça vous a démangé,

A votre tour de procréer

C'est lui qui a commencé

Aidé un peu par Anne Marie

Jean-Marie a eu une fille

Et quand ils l'ont baptisée,

Est ce le hasard, leur volonté?

Car son parrain tu es devenu

Sa marraine aurait bien voulu

Te mettre le grappin dessus

Oh!mais c'était sans compter

Sur Marie qui venait montrer

A Ta famille, le bout de son nez

C'est alors qu'elle s'écria

"ma vieille pousse-toi de là,

car Yvon il est pour moi"

C'est ainsi que tu l'épousas

Il ne vous a pas fallu longtemps

Pour avoir votre premier enfant

Le premier des petits Grandjean

A devancé de trois mois seulement

Son petit cousin Michaël

C'était déjà notre troisième.

Deux filles chez vous l'auront suivi

Une et deux fils chez Jean-Marie

N'oublions pas les deux petits

Car ils s'y sont mis eux aussi

Ainsi naquit notre TITI

Avec lui j'ai dû te partager

Parrain de l'ainée et du dernier

Puis Jérémy est arrivé

Il est venu tout clôturer

Et vos enfants avaient grandi

Eux aussi on fait des petits

Petits gâtés par les papys


Le parrain qu'on nous a choisi

Je parle aussi pour Dimitri

Celui que nos parents nous ont mis

S'ils avaient voulu notre avis

C'est sûr qu'on leur aurait dit oui


Et c'est avec une grande fierté

Qu'on est aujourd'hui réunis

Auprès de notre parrain chéri

Pour lui faire 60 gros baisers

Et tous ensemble on peut l'aider

A souffler toutes ses bougies


Du fond du coeur on te souhaite

Un très joyeux anniversaire


Bon anniversaire PANIN


Patricia

Bonjour parrain

Bonjour parrain,
Jeudi, on s'est retrouvés à Naômé pour le nouvel an avec Michaël, on n'a pas voulu changer les habitudes. C'était la première fois que j'y allais depuis que tu es parti. Ca m'a fait bizarre, j'avais l'impression que tu étais dans une autre pièce et que tu allais arriver mais on avait beau t'attendre, tu n'es pas venu.
Tante Marie nous avait mis pour l'apéro des coupelles de foie gras avec de la confiture d'oignons, un vrai régal, et de la bonne souplette de zomard.
Puis elle nous a donné nos cadeaux, je te dis pas, moi qui ne m'attendais pas à avoir quelque chose, j'avais l'air bièsse avec la boite de chocolat que je lui amenais!
Mais je vais rattraper le coup. Je voulais te dire merci.
Merci pour le petit mot que tu m'as écrit de là-haut, même si tu as eu besoin de la main de tante Marie pour le faire, et merci pour la lampe, et pour l'appareil à fondue.
On a toujours été gâtés, avec des beaux cadeaux et on en garde des bons souvenirs.
La lampe est magnifique, tu l'as bien inspirée, mais tu connais nos goûts, et pour la fondue à chocolat, je vais l'inaugurer avec Roxane, elle revient pour mon anniversaire. Quand on est passé à table, (elle nous avait fait un spathetti... de la bouffe de tch... comme tu disais paraît, mais on a bien mangé) que tout le monde était prêt à se servir, je me suis rendue compte que j'étais assise à la même place que le jour où je suis venue avec Micha prendre les mesures pour la vêleuse, à côté de toi, et je t'ai entendu me dire "la filleule à les mêmes manies que son parrain pour s'asseoir" et j'ai remarqué que j'avais encore les jambes croisées et le pied posé sur la barre de la chaise. Comme si tu étais là et que tu me parlais.
Micha? à côté de sa marraine bien sûr, comme d'hab. Tu sais, tante Marie est courageuse, parce que tu lui manques beaucoup. Tu nous manques beaucoup à tous.
On a décidé avec Micha, qu'on se retrouverait l'an prochain chez lui et en 2010 chez moi, qu'on changerait.
Les autres anecdotes, tu les liras sur le cahier de tante Marie, ou Micha n'a qu'à te les écrire. On s'es rappelé les bonnes choses, les bons souvenirs de quand on allait en vacances. Ah oui, Micha va aller en vacances près de sa marraine, enfin, c'est ce qu'il a dit, reste à voir s'il va le faire...
Dis moi, là-haut, si tu vois papa René et les autres, embrasse-les pour moi et dis à Angélique qu'il n'y a pas un jour qui passe sans que je ne pense à elle. Je vous fais des gros bisous à tous ceux qui ont une place dans mon coeur et que je n'oublierai jamais. Tu sais à qui je m'adresse, et je sais que vous veillez sur nous.
Patricia

mardi 8 janvier 2008

Salut papy

Salut papy,
Samedi, on a eu un tournoi de foot à Carlsbourg, dans les halls, on a super bien joué.
Il y avait 12 équipes, la notre a été divisée en deux et on jouait dans 2 équipes séparées avec Louis. Louis a marqué un but, et on a gagné plusieurs match, les parents et les entraineurs étaient super contents!!! Ben oui, sur le terrain on perd tout le temps, alors ils pensaient qu'on n'irait même pas en finale... Le soir on devait aller manger à Charleroi chez le frère de Michel, et maman pensait qu'après le match de 15h30 on aurait déjà tout fini et ben non... on a joué le match de demi finale, et on a terminé 5ème sur 12.
L'équipe de Louis était un peu moins forte, ils ont terminé 11ème mais c'est vache, parce que pour leur dernier match, l'équipe adverse avait regroupé les deux meilleurs joueurs de trois équipes.
Alors c'est normal qu'ils n'aient pas eu facile.
T'aurais dû voir maman s'exciter le long du terrain (pour quelqu'un qui n'aime pas le foot!!!).
Si elle continue comme ça, on ne la prend plus, on va se taper la gêne devant tout le monde...
On a reçu notre première coupe, wawww, elle est super cool!
Jeudi après midi, avec Louis et Geoffrey on a eu droit à notre "après midi cinéma" sans Pauline, c'était cool. Michel et maman sont entrés dans le cinéma juste pour payer les places et les bonbons (c'était bien assez, pour le reste on n'avait pas besoin d'eux).
A Noël on a reçu plein de sous , on avait envie d'acheter une wii, mais on change d'avis tout le temps (et maman encore plus!!!) elle dit qu'on a assez de consoles de jeux comme ça, qu'on doit garder nos sous pour quelque chose de plus interessant mais elle n'y comprend rien, elle ne se rend pas compte que plein de copains en ont une et même pas nous!!!
Dommage que tu n'étais pas là pour nous voir au foot, ça t'aurait sûrement fait plaisir de nous voir jouer comme ça.
Merci d'avoir été un papy aussi chouette, tu nous faisais toujours rire et on t'adorait.
On aimerait bien pouvoir te revoir.
On t'aime vachement mais tu nous manques vraiment beaucoup beaucoup papy.
Clément et Louis

dimanche 6 janvier 2008

Bonjour, Papa!
Aujourd'hui c'est la fête des rois. On avait acheté une galette et puis Maman est venue souper et en avait apporté une. C'est elle qui a eu la fève et comme il y avait 3 couronnes elle a choisi Liam et Elouan comme rois. Ils étaient contents de leur couronne. Elouan a bien évidemment piqué celle de Liam et malgré qu'il ne range jamais rien, il avait été les planquer dans un bac à jouets.
Elouan nous a bien fait rire après-midi. On jouait au Trivial Poursuit et Serge venait d'avoir une question sur le cri du tigre et juste après il nous a dit: Papa caquette. Bien sûr c'était un pur hasard (je suppose) mais ça tombait vraiment pile au bon moment.
Christelle expliquait qu'on préférait que toutes les personnes qui veulent puissent consulter ce blog. Je trouve même dommage qu'il n'y ait pas plus de commentaires. Mais on se demandait si tout le monde savait comment laisser un message. C'est peut-être ça.
Demain, c'est la reprise du boulot et de l'école pour Liam. J'ai déjà bien peur parce que pendant 2 semaines ça va être la course, je travaile pas mal. Mais bon, il faut bien. J'espère que les pensionnaires seront calmes et de bonne humeur.
Enfin voilà, on va aller mettre les zouaves au lit pour qu'ils soient en forme demain.
Bisous bisous.
Béné

Bonsoir papa

Bonsoir papa,
On est dimanche soir, j'ai courru tout le week end et finalement, je n'ai pas trouvé jusqu'ici une minute pour venir te parler. Béné culpabilise pour le cimetière, moi, c'est par périodes, il y a des moments où j'ai super envie et besoin d'y aller. D'autres où ça ne m'apporte rien de plus...
On y est passés samedi avec les petits, là, j'ai craqué, tu me manquais vraiment beaucoup.
Demain je suis en congé, et je sais que j'irai te dire bonjour, mais finalement, j'ai l'impression par moments d'avoir plus facile de te parler ici, ou dans ma tête, en pensée...
Vendredi soir, Micka, Patricia, Willy et Cynthia sont allés souhaiter la bonne année à maman, et apparemment, Cynthia a dit à maman qu'on devrait mettre un mot de passe pour accéder à ton blog parce que tout le monde lit un peu notre vie privée.
Mais ce blog il nous aide énormément, à faire passer tous nos sentiments, et comme l'a dit ma copine, ça permet aussi aux gens de prendre de nos nouvelles indirectement!
Si on nne met pas de mot de passe, c'est parce qu'on n'en n'éprouve pas le besoin, pour nous, ce qu'on te dit ici n'a rien de secret, c'est ce qu'on t'aurait raconté au téléphone ou en allant te voir.
Ca nous permet de vider notre sac, et continuer à te raconter les petites choses de la vie, de NOS vies (sans toi).
De plus, on ne pensait pas que ce blog était aussi fréquenté et finalement, moi, ça me rassure énormément de savoir ça, parce que je me rends compte que les gens qui viennent encore lire les messages sont des gens qui pensent encore à toi.
ALors voilà, mon explication, pour ceux qui se demandent pourquoi on laisse ce blog accessible à tout le monde.
Je crois qu'au fond, c'est une sorte de "thérapie"... et les messages que chacun y laisse nous fait un bien fou, parce qu'ils nous montrent que vous aimiez notre papa.
Et c'est normal, parce que c'était un ptit gars génial.
Christelle

samedi 5 janvier 2008

Bonjour, Papa!
Je suis honteuse, hier je n'ai même pas été au cimetière. J'y suis passée début d'après-midi aujourd'hui mais il faisait super froid, avec ce vent. Ce qui m'énerve, c'est que je recommence à travailler lundi et quasi non stop pendant 2 semaines alors je ne saurai pas aller beaucoup au cimetière vu qu'il fait noir quand je rentre. C'est pas pour ça que je ne penserai pas à toi, tu sais.
Hier, on a été au car avec les 2 zouaves. Liam a été super courageux. Il a eu un vaccin et n'a même pas pleuré et comme il dit il n'a même pas dit "ouille". Il a bien grandi: 3,5cm en 8 mois. On s'en doutait vu que les vêtements étaient trop courts. Par contre il n'a presque pas grossi. L'infirmière dit qu'il sera sûrement grand et maigre. Elouan, lui a pris 6 cm en 6 mois et 2 kg. Il est super costaud, une vraie boule de muscles. Il a évidemment amusé la galerie en me présentant 50 fois au docteur. C'est un vraie canaille, il est d'ailleurs encore en train d'embêter Liam. "Bian", comme il l'appelle. C'est trop mignon. C'est vrai qu'avant il ne prétendait pas appeler son frère puisque chaque fois qu'on lui demandait de dire son prénom il répondait "tais-toi". Il change énormément, il répète de plus en plus de choses, et bien entendu des mots qu'il n'est pas censé dire.
Maman a eu le cafard hier. Le problème, c'est qu'elle hésite encore à venir à la maison quand ça ne va pas. Je me doute que ce n'est pas très facile pour elle. Nous on a de l'occupation avec les p'tits monstres alors on a moins de mal. Hier on lui a retranscrit les paroles de la chanson de Goldman qu'on avait mise à ton enterrement. Les paroles sont tellement adaptées. Tu as laissé un grand vide.
Allez, bisous.
Béné

jeudi 3 janvier 2008

Bonjour Papa!
Hier soir, j'ai vraiment eu du mal. J'ai complété un pêle-mêle d'Elouan avec des photos de toi et je me disais qu'on n'en aurait plus de toi. J'ai vraiment eu dur. Sans toi c'est plus pareil. Je regarde toutes ces photos de toi et je me dis que jamais plus on en aura de nouvelles. Aux fêtes, aux anniversaires, on faisait plein de photos et là cette année j'ai même pas pris l'appareil photo parce que je n'ai pas vraiment envie d'avoir de souvenirs de ça sans toi. Pourtant il faudra bien repasser par là. Tu sais, Jocelyne nous avait dit il y à quelques temps (avant ta mort) que l'anniversaire de Léonie serait fêté le 19 juillet. Ce jour-là normalement on part en vacances et heureusement parce que fêter ça le jour de ton anniversaire à toi je crois que je ne saurais pas. A ce moment-là je me doutais que tu n'arriverais pas à tes 61 ans. Alors cette date-là je préférerais ne rien faire et ne penser qu'à toi. Ou en tout cas être loin des autres fêtes. On a heureusement pu fêter tes 60 ans, tu étais en forme et content de voir tous les invités.
Ce matin, je devais aller à Arville mais la météo n'avait pas annoncé du très bon temps. Je me disais que quand tu étais de garde, y avait pas de souci. Tu étais tellement consciencieux que tu faisais toujours semer à temps pour que les gens n'aient pas d'ennui. Puis je me suis dit que Philippe était encore à la régie et que si vous vous entendiez si bien c'est qu'il devait aussi être méticuleux comme toi. Je suis donc partie plus rassurée en me disant que de toute façon tu veilles aussi de là-haut et que tu nous aides.
Je viens de passer au cimetière mais je ne suis pas restée très longtemps parce qu'il fait super froid et en plus Liam était dans la voiture.
Serge est en train d'assembler la 2ème partie de la petite maison. Après il y aura la maçonnerie et l'ardoisage. De belles soirées de patience en perspective...
Allez, je te laisse.
Bisous.
Béné

mercredi 2 janvier 2008

Bonjour papa

Bonjour papa,
On vient de passer au cimetière avec les enfants; tu as encore été gâté: Isabelle est passée hier et a pensé à "son petit parrain", ainsi que tante Jeanne et Annette. Ca fait tellement chaud au coeur de voir que même en ces moments là, les gens ne t'oublient pas.
Ce matin en ouvrant un mail, j'avais un message de Valérie, une amie, qui était super gentil, où elle disait qu'au téléphone, elle n'osait pas forcément me parler du blog pour ne pas retourner le couteau dans la plaie si c'était un moment où je pensais un peu moins à toi... mais qu'elle le trouve très chouette et qu'on voit que tu étais un super papa et papy, et c'est vrai que tu l'étais.
Ca nous fait du bien de voir que les gens t'appréciaient, parce que tu méritais bien toute cette reconnaissance.
Allez mon petit papa, gros bisous
Christelle

mardi 1 janvier 2008

Coucou, Papa!
Je devrais commencer par te souhaiter une bonne année mais je ne sais pas si ça se fait. Comme le dit Christelle, j'aurais voulu encore te souhaiter une excellente année et une très bonne santé en "direct" mais malheureusement ce n'est ^plus possible. C'est vrai qu'on ne savait pas quoi faire pour les fêtes avant ton départ parce qu'on voulait que tu puisses être avec nous, en forme. Ça n'aurait pas été possible de faire ça en te sachant dans ton divan ou au lit. C'était déjà super dur comme ça, de le faire en pensant que c'est ce que tu aurais voulu qu'on fasse.
Hier, je t'ai apporté au cimetière le poème qu'on avait trouvé en vacances. On l'a imprimé avec pour fond la photo d'un superbe cheval. Tu aurais sûrement aimé en avoir un pareil. Ça me fait penser que quelques temps avant notre mariage, tu étais venu dans ma chambre un jour au soir en me disant que tu allais essayer de trouver quelqu'un avec des chevaux et une calèche pour le grand jour. Malheureusement, il n'y en avait pas dans le coin. Et aussi le dimanche de septembre où on a été à la journée portes ouvertes du manège La Licorne à Bièvre. Tu aimais tellement ces animaux. Tu as d'ailleurs été mettre ton bras dans la "bouche" d'un cheval lord de la démonstration de dentisterie. C'était chouette. Tu étais là pour voir Elouan regarder les "meuhmeuh".
Il y a quelques minutes, Liam m'a dit: tu sais moi il me reste 2 mamys et un seul papy. Je lui ai dit que même si tu n'étais plus là il devait te garder dans son coeur et surtout ne jamais t'oublier. Et en mettant coucher Elouan il a pris ta photo et il la met sur son coeur et il dit: coeur. C'est touchant. Il n'oublie bien sûr pas de te faire des kikiks, des bisous et des douces sur sa joue.
Aujourd'hui, à Haut-Fays, ça s'est pas trop mal passé. Maman a tenu le coup, parce qu'hier à minuit elle a eu du mal. Au départ elle ne voulait pas aller réveillonner puis elle avait dit qu'à minuit elle serait couchée, puis finalement, elle est restée. Je sais que c'était dur pour elle mais je ne sais pas si elle aurait été mieux toute seule à la maison. Elle a lu un livre qui lui a fait du bien. C'est un livre que Me Loiseau de La Haizette a prêté et qui lui avait fait énormément de bien après la mort de son mari. Maman dit que de l'avoir lu ça l'a rassurée parce qu'elle sait que tu es tout prêt et que la nuit tu la rejoint. Je suis contente que ça lui ait fait du bien. Il paraît qu'il faut laisser les morts pendant la journée et ne pas trop les "embêter". Il faut surtout parler le soir. Alors je vais te laisser te reposer et rejoindre Maman.
Bisous bisous. Je t'aime, Papa!
Béné