mercredi 23 janvier 2008

Coucou Papa!
Aujourd'hui, je suis en congé.
Heureusement parce que la journée au boulot hier m'a parue super longue. Je n'ai eu affaire qu'à des râleurs et des déprimés. Autant chez les pensionnaires que chez les collègues. C'est dur parce que moi non plus je n'ai pas forcément envie d'être là mais je me force. Je sais que la vie n'est toujours facile pour personne mais ça m'énerve d'entendre des gens se plaindre pour des bêtises. Quand j'entends râler pour rien ça m'énerve et je n'arrive même pas à compatir. Il y a beaucoup de monde qui ne se rend pas compte de ce que peut être la vie après le départ d'un papa comme toi. Il y a un vide énorme. J'ai pas envie de rire ni de réconforter les gens. Pas après t'avoir perdu.
Hier soir, on est montés chez vous pour aller voir Maman. Il y avait tes pantoufles près du radiateur, comme tu les mettais toujours. Ça m'a fait tout drôle. C'est si dur d'aller chez vous et de ne pas te voir. Je regarde ta petite maison et je suis contente de voir que les mésanges s'y plaisent tant. Je suis sûre que tous les oiseaux de la région se sont fait passer le mot. Je regrette juste que tu n'aies pas eu le temps de finir la nôtre.
Tu as vu les ennuis que Maman a eu avec la voiture. Si tu étais encore là, tu aurais su quoi tout de suite. Elle avait peur de devoir changer, en partie parce que tu aimais cette voiture. Puis tu y a bricolé aussi. C'est toi qui faisait les entretiens, évidemment.
Je t'ai mis le texte que Freddy Arnould a lu à ton enterrement, Françoise est venue l'apporter à Maman hier.
Quand je suis rentrée du boulot hier, on voulait monter chez vous puis on a vu qu'André et Hélène étaient là alors on s'est dit qu'on irait pus tard pour ne pas les faire fuir et pour que Maman n'aie pas tout le monde en même temps. Apparemment quand ils sont arrivés, André a été voir ta petite maison et il a eu du mal. Hélène disait aussi à Maman que la dernière fois qu'il sont venus te voir, quelques jours avant ton départ, tu lui avais dit qu'il fallait qu'elle revienne te voir. Malheureusement elle n'en a pas eu le temps. Ça a été si vite. Tu me manques.
Bisous bisous.
Béné

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